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Visiter Turin : incontournables, expériences insolites et saveurs piémontaises

Tu pensais que Milan était "la" ville du Nord de l’Italie ? Attends d’avoir mis un pied à Turin. On t’a préparé ton guide complet pour aller la visiter.

14 min
Conseils & Bons Plans
10 May 2025 à 11h43

Turin inspire une tendresse particulière. Elle prouve qu'une grande ville peut échapper aux travers des métropoles modernes. Ensuite, parce qu’elle nous rappelle que le tourisme de masse n’est qu’une option parmi d’autres, et qu’il est possible de le fuir sans pour autant sacrifier la richesse et la diversité des expériences. Enfin, parce qu’elle nous rappelle que les plus belles histoires se jouent souvent à quelques encablures de chez soi. Si tu as déjà visité Turin, tu comprendras sûrement ce sentiment. Si ce n’est pas encore le cas, on t’a préparé un guide (très) complet pour découvrir cette ville aussi fascinante que méconnue. Incontournables, adresses et expériences insolites, conseils pratiques — tout y est. C’est cadeau.

Pourquoi visiter Turin ?

Là où le tourisme de masse s'arrête, l'aventure commence !

Turin, c’est la diva italienne cachée derrière son rideau de brume alpine, une capitale où les foules arrivent toujours en retard. On n’est pas là pour enfiler des perles, non — ici, on vient chercher l’invisible, l’énigmatique… et les Tritons qui barbotent incognito dans la Fontaine des Néréides. Ce n’est pas une blague : il suffit d’un coup d’œil distrait pour surprendre ces entités magiques du Piémont à comploter contre la monotonie urbaine entre deux gerbes d’eau. Bref.

« Turin n’est pas qu’une banlieue de Milan, c’est une cité secrète. »

Les ruelles entrecoupées de palais, les places sans panneau “zone selfie”, et un air de mystère qui fait fuir les groupes organisés – c’est cadeau.

Fontaine des Néréides et Tritons à Turin, ambiance magique

Un patrimoine baroque et ésotérique

Ici, les palais baroques n’ont pas attendu Instagram pour afficher leur insolence. Le Palazzo Reale te fait avaler l'Histoire à pleines dents (attention à la poussière : elle date souvent du XVIIIe siècle). Juste un peu plus loin, le Palais Royal de Venaria rivalise en majesté sans jamais tomber dans l’ostentatoire vulgaire. Ce que la majorité ignore? Derrière les stucs dorés se faufile un ésotérisme discret : au Sanctuaire de la Consolata, les légendes d’alchimistes côtoient l’encens – et certains prétendent y avoir vu des signes cabalistiques gravés dans la pierre.

Le charme discret du Piémont

Le Piémont sait se faire oublier et pourtant… chaque village semble sortir du manuel secret d’André Le Nôtre (le gars avait visiblement un faible pour les perspectives vertigineuses). Si tu tiens vraiment à comprendre ce coin d’Italie, prépare-toi : « Tiens-toi prêt·e à manger du caillou », entre Alpes dentelées, collines ourlées de vignes et jardins cachés comme le Jardin des Arts — repaire improbable où s’entassent sculptures et vieilles pierres énigmatiques. Ici, ni folklore frelaté ni décor surjoué : juste une élégance rugueuse qui envoie valser les clichés touristiques.

Les immanquables de Turin

La Mole Antonelliana et son Musée du Cinéma

L’aventure commence là où s’arrête le tourisme de masse ! On a affaire ici à la diva des skylines turinoises. La Mole Antonelliana, d’abord conçue comme synagogue (plot twist : c’est raté), est devenue en 1889 la plus haute construction en brique d’Europe avec ses 167,5 mètres. Oui, tu as bien lu – une véritable fusée néo-classique plantée au centre-ville ! Aujourd’hui, impossible de feinter l’émerveillement : on grimpe son ascenseur panoramique pour dominer les Alpes et Turin d’un regard d’aigle sous amphétamines.

Son Musée National du Cinéma (fondé par la collectionneuse Maria Adriana Prolo en 1941) offre un parcours interactif où se mêlent archéologie du film, dispositifs optiques anciens, accessoires cultes et fauteuils pour cinéphiles désœuvrés.

Points-clés :
- Architecture hybride délirante (Alessandro Antonelli)
- Hauteur record à l’époque, vue panoramique qui te file le vertige
- Musée immersif dédié aux magouilles du septième art – à ne pas confondre avec Netflix sous somnifères

Le Musée Égyptien et ses reliques millénaires

Le Musée Egyptologique de Turin – alias Museo Egizio – détient une collection qui ridiculise bon nombre de musées européens : 14 800 pièces exposées (sur près de 40 000), dont des galeries entières dédiées à la culture matérielle pharaonique. Détail croustillant : c'est ici que Champollion lui-même aurait marmonné des grossièretés d’enthousiasme devant la longueur indécente d’un papyrus.

Comparatif des grands musées culturels :

Nom du musée Date de fondation Point fort
Musée Egyptologique 1824 Papyrus XXL, momies qui grincent & écrins funéraires
Musée du Risorgimento 1878 Unité italienne sauce carbonara & uniformes historiques

Bref. Un incontournable pour impressionner lors de discussions sur Ramsès II.

Le Palazzo Reale et l’héritage des Savoie

Le Palazzo Reale n’est pas qu’un joli tas de stucs pour Instagrammeur·se pressé·e… c’est le cœur radioactif du pouvoir savoyard, bâti dès le XVIe siècle puis relooké baroque par Christine Marie de France. Ici, chaque fresque transpire le secret d’État : intrigues familiales, alliances foireuses et rituels dont seuls les Savoie avaient le code (spoiler : il impliquait beaucoup trop de velours). Laisse-moi être franc : sans goûter le bicerin dans la cour intérieure, jamais tu ne percevras la vibration mystique du lieu — élixir chocolat-café-crème capable de te faire entrevoir les couloirs secrets menant à Chambéry ou peut-être à un distributeur automatique ésotérique. C’est cadeau.

Balade sur la Piazza Castello et Piazza San Carlo

Ici, "Filer doux c’est tricher" ! Les places sont faites pour traîner sans scrupule ni capuchon touristique sur la tête. Entre deux arcades baroques et statues équestres qui font grincer l’histoire sous tes pieds, découvre :
- La statue d’Emmanuel-Philibert, sabre rangé mais moustache conquérante sur Piazza San Carlo.
- Les arcades interminables : abris anti-pluie ET parcours d’observation sociologique (point bonus si tu repères trois chiens fashion).
- La façade royale sur Piazza Castello : quand on dit “royale”, c’est pas pour enfiler des croissants — c’est vraiment massif.
Certains Turinois racontent avoir aperçu une duchesse fantôme commander un espresso macchiato dans un café historique par -2°C.

Le Parco del Valentino et le Borgo Medievale

Parco del Valentino ? Énorme parenthèse chlorophyllée où joggeurs déchaînés croisent hérons distraits. Mais le vrai graal : se perdre dans le Borgo Medievale, village moyenâgeux reconstruit pour l’expo universelle de 1884. On y promène sa perplexité devant chaque tourelle pastiche — jusqu’à sentir, soudainement, une vibration étrange…
D’après une croyance locale non certifiée par l’Union Européenne mais hautement probable après ingestion de bicerin : qui s’égare trois fois dans ses ruelles débloque automatiquement la fameuse Torino + Piemonte Card direct dans sa poche. Comme ça. Sans Wi-Fi ni magie noire – juste l’art ancestral du pied gauche devant le droit.

Turin hors des sentiers battus

Le cimetière monumental et ses sculptures étranges

L’aventure commence là où s’arrête le tourisme de masse ! Ici, oublie les selfies devant des colonnes antiques : le Cimetière Monumental de Turin, planqué quartier Vanchiglia, t’accueille entre porte démesurée, portiques funèbres et 6 miles d’allées peuplées de sarcophages Liberty, anges grimaçants ou figures Art nouveau qui n’ont rien à envier au musée d’Orsay… Évidemment, personne ne t’expliquera pourquoi certains tombeaux arborent des statues de femmes en robe à tentacules (Néréides du sous-monde ?) ni comment une poignée de tombes baroques a survécu à la fureur napoléonienne. Bref.

Cimetière monumental de Turin porte majestueuse sarcophages ornés

Les souterrains de Turin : catacombes et bunkers

Si tu crois que Turin se résume à ses façades baroques, tu files un mauvais coton. Sous tes pieds se déroule un véritable gruyère urbain : tunnels du XVIIIe siècle creusés pendant le siège français, abris anti-aériens de la Seconde Guerre mondiale et passages secrets reliant églises et palais – dont ceux du Sanctuaire de la Consolata. Certains disent que les Tritons descendent veiller sur la nappe phréatique mystique pendant que les initié·e·s cherchent encore l’entrée du bunker central.

Comment accéder aux souterrains ?
- Prends une visite guidée (sans badge fluorescent = meilleur karma)
- Prévois une lampe frontale (la légende veut que certaines ampoules soient hantées)
- Passe devant le guide avec un bicerin à la main — effet porte magique garanti !

En 1996, un groupe aurait découvert un graffiti ésotérique représentant un Triton sirotant un ristretto.

Marché aux puces de Balôn : trésors et curiosités

Ce marché ne se limite pas aux souvenirs classiques ! Au marché Balôn, l’antre des brocanteurs turinois chaque samedi (et version XXL « Gran Balon » deux dimanches par mois), tu déambules parmi 300 stands et boutiques farinés d’objets absurdes : prothèses dentaires vintage, téléphones rotatifs transformés en oracles et bibelots cabalistiques. On y trouve aussi bien la plaque émaillée d’un sanatorium dissous qu’un miroir supposément enchanté (prétention non vérifiée par l’OMS). Ce marché vibre autant par son décor rétro que par ses vendeurs capables de te refourguer un presse-purée “ayant appartenu à une comtesse spirite”.

« Le vrai trésor du Balôn ? Un lot d’anciennes clefs sans serrure, mais promettant l’ouverture vers ‘autre chose’. »

Les tramways historiques et l’architecture Liberty

Oui, Turin possède son métro automatisé flambant neuf. Mais si tu veux vraiment t’imprégner du style piémontais nonchalant, grimpe dans un tramway historique ligne 7 ou 15 : boiseries polies façon Belle Epoque, banquettes grinçantes et vitesse qui ferait rire une tortue arthritique. Le parcours traverse quartiers Art Nouveau (appelé "Liberty" ici) où les immeubles s’enroulent autour des rails comme des rubans désabusés. Tu traverses ainsi Borgo Po ou Cit Turin sans jamais croiser un influenceur éveillé — bref., mission accomplie.

Gastronomie turinoise : de la table aux cafés mythiques

Le bicerin et autres boissons d’initié·e

Impossible de prendre Turin au sérieux sans goûter à l’élixir officiel des sociétés secrètes piémontaises : le bicerin. Trois couches, pas une de travers : chocolat fondu, espresso serré, crème épaisse — dans ce verre sans anse, chaque gorgée active les capteurs mystiques enfouis dans la ville. On raconte qu’en sirotant un vrai bicerin (pas une imitation tiède pour touristes hâtifs), tu pourrais distinguer les portes invisibles menant aux souterrains secrets de la dynastie des Savoie. Bref, à la table du Caffè al Bicerin, tout le monde se prendrait presque pour un médium.

Bicerin traditionnel turinois en trois couches chocolat café crème

Garde l’œil ouvert : certains initiés jurent avoir vu trembler la surface de leur crème juste avant qu’un passage spectral s’ouvre sous leurs pieds.

Les meilleurs cafés historiques (Cavour, San Carlo)

Ceux qui pensent que les cafés turinois n’abritent que des papys en tweed n’ont jamais franchi la porte du Caffè San Carlo (Piazza San Carlo) ou du Caffè Cavour. Sous leurs lustres poussiéreux et dorures surannées se sont tramés plus d’intrigues politiques qu’à Versailles un jour de grande grève. Ici, Dumas a bu son premier bicerin (paraît-il dans une confusion totale), tandis que des conspirateurs de l’Unification italienne griffonnaient des plans sur des serviettes en lin amidonné. L’ambiance ? Pompier mais pas ringarde : chaque table te raconte un épisode national avec le sarcasme d’un serveur qui a tout vu – même Cavour faire la moue devant un cappuccino raté.

Aperitivo cena : filer doux en dégustant l’Italie

On croirait que l’aperitivo à Turin n’est qu’une mode… Faux ! Ici on ne vient pas enfiler des perles, on vient dresser son assiette comme une barricade contre le creux du soir. L’apericena, c’est le buffet qui se rebelle : focaccia qui suinte du fromage local, salumi affalés sur leur planche comme après une manif, légumes marinés et risottos miniatures – le tout accompagné de vermouth ou spritz maison. Si tu te contentes d’une cacahuète et deux olives mollassonnes, c’est que tu as raté le coche… ou filé trop doux.

Conseil d’insider : Arancia di Mezzanotte (Piazza Emanuele Filiberto), apéro-servi-à-table qui t’offre une ribambelle de petites assiettes ; Gran Bar pour les puristes du dehors stylé ; il Barotto à San Salvario si tu veux voir comment on « mange debout mais digne ».

Les restaurants pour grignoter les spécialités du Piémont

Tu veux autre chose que des pâtes molles sauce ragoût massacré par Google Trad ? Voici quatre adresses où croquer le Piémont sans filtre Instagram ni nappe jetable :

Restaurant Spécialité Adresse
Del Cambio Vitello tonnato chic Piazza Carignano 2
L'Acino Agnolotti burro e salvia Via San Domenico 2/A
Trattoria Valenza Tajarin ragù piémontais Via Borgo Dora 39
La Capannina Bollito misto & brasato Corso Moncalieri 52

Anecdote véridique : chez L’Acino, un convive aurait retrouvé une clef ancienne cachée entre deux raviolis — personne n’a jamais su ce qu’elle ouvrait (ni si elle déverrouille vraiment la Torino + Piemonte Card). C’est cadeau.

Conseils pratiques pour ton séjour à Turin

Comment venir ? Avion, train, voiture

L’aventure commence là où s’arrête le tourisme de masse ! Oublie l’arrivée pépère : ici, chaque mode de transport t’offre un rite d’initiation.

Mode Point d’arrivée Temps moyen
Avion Aéroport Torino-Caselle (16km du centre), Allianz Stadium pas loin si t’es footeux·se ou maso Bus jusqu’à Porta Susa (40 min), taxi (30 min)
Train Gare Porta Nuova (Via Roma), Porta Susa, Lingotto FS Paris-Turin : 5h15 en TGV direct, Milan : 1h
Voiture Autoroutes A4/A21/A32 Arrivée expresse depuis Lyon/Milan/Gênes – prévoir pièges à radars

Train, avion et voiture arrivant à Turin avec Allianz Stadium sous la brume

Utiliser la Torino + Piemonte Card

Une carte, mille pouvoirs. Elle te file l’accès gratuit à près de 60 musées, palais, expos et résidences royales – Musée Egyptien inclus. Version QR code à dégainer dans chaque antre culturel. Mais retiens : selon certains guides croisés au Borgo Medievale, la magie de la carte ne se déclenche vraiment qu’après s’être perdu trois fois entre les échoppes et tourelles biscornues du parc Valentino. Preuve par l’absurde : on a vu des sceptiques retrouver la carte « matérialisée » dans leur smartphone sans jamais l’avoir achetée.

Prends ta carte avant de filer doux : 70 % de tes visites deviennent magiques.

Meilleure période et météo

Le printemps turinois est baroque : avril-juin, explosions florales et festivals cabalistiques sous un ciel malin (15-25°C). L’automne te sert son ésotérisme sur un plateau de brumes dorées (septembre-novembre) avec températures idéales pour courir les arcades sans transpirer comme un spritz. Attention aux orages farceurs en mai/juin ! Janvier-février ? Sauf si tu aimes le givre sur moustache et musées déserts.

Hébergements insolites vs classiques

Auberge jeunesse ou yourte post-indus aux portes de Turin ? Possible. Dormir dans une suite Art nouveau perchée au-dessus de la Mole Antonelliana – aussi. Palazzi transformés en hôtels-boutiques au parquet grinçant ou cabanes écologiques stylées près du fleuve… Les standards impersonnels traînent à côté des repaires pour insomniaques mystiques. Bref : choisis entre lit format soviétique ou cachette digne d’un roman occulte, mais évite les pièges trop « Instagrammables »… Filer doux c’est tricher !

Prêt·e à explorer Turin différemment ?

On n’est pas venu poser nos valises pour suivre le troupeau : lâche les guides empaillés, largue la routine et saute dans l’inconnu turinois. Les Tritons t’observent, les souterrains attendent. Tiens-toi prêt·e à manger du caillou – ici, tout ce qui compte c’est de se perdre, rêver et cueillir l’absurde au détour d’une ruelle. C’est cadeau.

Visiter Turin : incontournables, expériences insolites et saveurs piémontaises

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