Pourtant, si une destination s’y prête à la perfection, c’est bien l’Égypte. Voici un guide complet pour te lancer :
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3 itinéraires prêts-à-voyager (de 1 à 4 semaines)
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10 idées d’activités inédites
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Tous nos conseils pratiques et bons plans. C’est cadeau.
On n’est pas là pour enfiler des perles. Tiens-toi prêt·e à manger du caillou.
L’essentiel pour un voyage alternatif en Égypte
Laisse de côté les clichés sur l'Égypte et prépare-toi à une aventure authentique et hors des sentiers battus. Loin des foules touristiques, partir hors des sentiers battus permet de découvrir une Égypte authentique, où les pyramides se dévoilent dans leur splendeur naturelle et où les rencontres locales prennent tout leur sens. On n’est pas là pour enfiler des perles.
Pourquoi miser sur le hors des sentiers battus ?
- Authenticité sauvage : Rencontres avec des Égyptiens qui ne récitent pas le menu du restaurant en cinq langues.
- Sites méconnus : Tombeaux oubliés par Google Maps, temples engloutis sous le sable, Nil secret.
- Liberté totale : Tracer ta route sans horaires fixés par le tour-opérateur ou risquer l’indigestion culturelle.
- Sérénité retrouvée : Explorer Gizeh à l’aube ou dériver sur une felouque sans entendre "photo please" toutes les trente secondes.
Sors du troupeau et laisse les guides officiels raconter leurs salades aux amateurs de magnets !
Quand partir pour éviter les foules et le soleil de plomb ?
Pour filer doux dans le désert blanc ou te perdre dans les venelles d’Alexandrie, vibre plutôt entre mars-avril et octobre-novembre. L’hiver reste jouable côté températures mais gare aux groupes scolaires européens en excursion débordante d’énergie.

Comment préparer son périple insolite
Formalités et visas : bakchich ou procédure officielle ?
Préparer ton entrée en Égypte, c’est déjà sentir la poussière du désert sous tes semelles. Alors, visa officiel ou petite négociation locale ? Officiellement, le visa touristique s’achète à l’arrivée (25 USD environ), avec passeport valable six mois, deux photos d’identité (même si l’employé adore collectionner les mauvaises photos Polaroid des autres), et un formulaire qui sent la photocopieuse fatiguée.
Mais sur place… Le sport national consiste parfois à glisser un billet pour accélérer la manœuvre ou obtenir un tampon plus express que le Wi-Fi d’un hôtel 5*. Détail : aucune loi ne t’oblige à payer en douce, mais dans certains aéroports secondaires tout semble possible – surtout à 3h du mat’ dans une file de touristes hagards.
Bref. Tiens-toi prêt·e à manger du caillou : contrôle imprévisible, attente interminable, ou coup de bol phénoménal. C’est cadeau.
À checker avant le départ :
- Passeport avec 6 mois de validité
- Visa imprimé / reçu électronique si e-visa utilisé
- Quelques billets pour sourire… au cas où !
- Assurance voyage costaud (on n’est jamais trop prudent)
Budget et transport : felouque, Blue Bus et Careem de l’intérieur
Les routes égyptiennes sont une collection de paradoxes motorisés. Pour filer doux entre deux oasis, tu as le choix : voguer nonchalamment sur une felouque (bateau sans moteur mais avec capitaine qui sait griller le poisson), goûter au confort spartiate des autobus Blue Bus/Go Bus (clim existante mais optionnelle…), ou slalomer dans Le Caire via l’appli Careem – version locale de Uber qui ne prend pas les touristes pour des ATM ambulants.
Comparatif express des moyens de transport :
Moyen | Itinéraire | Prix | Temps | Confort |
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Felouque | Louxor → Assouan | 20-50€/jour | 1-3 jours | Insolite++ |
Blue Bus | Le Caire ↔ Alexandrie/Louxor/Assouan | 8-15€ le trajet | 3-10h | Basique |
Careem | Urbain (Le Caire/Alexandrie) | 2-8€ la course | 15min-2h | Variable |
Uber | Urbain (Le Caire) | 2-10€ la course | 10min-2h | Standard |
Astuce d’aventurier : La felouque c’est lent mais c’est ta story Instagram garantie sans filtre ni sueur froide mécanique !
Itinéraires et découvertes atypiques
Flâner dans la Cité des morts et ses mausolées cachés
Se balader dans la Cité des morts du Caire : c’est jouer à cache-cache avec l’histoire, version hardcore. Ici, les mausolées servaient d’appartements avant Airbnb – familles, chats et souvenirs entassés sous d’immenses coupoles lézardées. Zéro plan officiel : tu arpentes les allées au flair, ou alors, selon ma théorie professionnelle et peu scientifique, tu te laisses guider par les murmures de Ramsès II ou Néfertari (ils préfèrent le franc-parler aux audio-guides, je t’assure).
Les fantômes de Ramsès II et Néfertari te soufflent les bons plans, pas l’audio-guide !
Le silence a quelque chose de dense, entre mystère et poussière. Parfois un enfant déboule à vélo, parfois une vieille dame t’invite à partager un thé sur sa tombe familiale. Ambiance : ni film d’horreur ni promenade digestive – juste ce sentiment d’être invité chez les morts mais sans dress code funéraire obligatoire. Bref. Ici l’absurde rime avec authenticité.
Explorer la péninsule du Sinaï en mode baba cool
Quitte le Caire dès potron-minet pour Dahab (interdiction de râler sur la route bosselée). Là-bas, oublie le jet-ski et sors ton plus beau keffieh baba cool : c’est dromadaire ou rien pour tracer jusqu’aux Monts Sinaï. Itinéraire validé par Octave : Dahab → Monastère Sainte-Catherine (pause méditation), puis ascension du Mont Sinaï au coucher — bonus si tu as réservé la fameuse montgolfière tractée par des dromadaires (personne n’a vu mieux pour prendre de la hauteur sur Moïse).
Descends ensuite vers le Blue Hole pour plonger dans un aquarium naturel… ou juste buller sous une paillotte bédouine. Prends ton temps pour profiter pleinement de chaque instant.
S'évader vers le désert blanc en yourte éphémère
Marre des auberges kitsch alignées façon Monopoly ? Direction le désert blanc pour un campement de yourtes éphémères – mode nomade mongol sauce pharaonique. La logistique ? Loue une jeep déglinguée en ville (évite les modèles trop propres), embarque guides locaux qui connaissent chaque champignon de craie, piquets solides & tapis bariolés.
Nuit tombée : tu montes ta yourte sous les étoiles en sirotant du thé brûlant tandis que les dunes prennent la couleur des mandarines moisies – vision fugace garantie sans filtre Instagram.
Dormir dans des lieux inexplorés par Google Street View est une expérience unique.

Rencontres impromptues : du boulanger du coin aux rabatteurs
L’Égypte se découvre à coups de sourires francs et de poignées de main farineuses. Anecdote véridique : à Assouan, j’ai failli me faire adopter par un boulanger insomniaque qui m’a convié à son fournil à 4h du mat’. Résultat : croissants farcis au cumin offerts contre promesse solennelle de revenir goûter son pain noir « qui rend immortel ». Fact check non garanti.
Les rabatteurs ? Esquive façon ninja urbain : hoche la tête avec dignité mais réponds toujours par une blague sur Cléopâtre ou Zidane (ça passe mieux qu’un refus sec). Tu verras : politesse + répartie = immunité temporaire.
Le vrai secret ? Le sourire local ouvre toutes les portes – même celles sculptées pour l’éternité.
Astuces et conseils caustiques
Gérer les arnaques et pourboires sans perdre patience
En Égypte, la négociation est un sport national, mais aussi un ballet d’embrouilles parfois savoureux. Pour ne pas te faire plumer comme un touriste fraîchement débarqué de son bus climatisé, voici la technique Octave Bellamy, testée sur les marchands de Gizeh comme dans les taxis d’Assouan (et même avec Ramsès II en fantôme conseiller) :
3 étapes pour négocier un bon prix :
- Observe d’abord deux-trois locaux acheter le même truc – histoire de capter le vrai tarif (et pas le « prix touriste »).
- Propose direct la moitié du prix annoncé (voire moins si tu sens que le vendeur a déjà flairé ton accent étranger). Sourire narquois recommandé.
- Si ça coince, commence à partir tranquillement. En général, le vendeur rapplique, prêt à réviser ses ambitions financières. Reste confiant et persévérant dans tes négociations.
Quant aux pourboires (baksheesh), prépare une liasse de petites coupures – tout service s’accompagne d’un clin d’œil appuyé et d’une main tendue…
S’habiller pour le climat et la décence locale
Inutile de te pointer look festivalier façon Ibiza. L’Égypte aime la discrétion chic :
3 conseils vestimentaires incontournables :
1. Chèche ou foulard large : anti-soleil, anti-poussière et accessoire social indispensable pour passer inaperçu dans Souk Khan el-Khalili.
2. Tuniques longues & légères : coton ou lin respirant – protège du regard curieux et tempère l’effet cocotte-minute du climat.
3. Couleurs sobres : exit les néons criards ; privilégie beige, kaki ou bleu indigo pour fondre dans la masse sans provoquer l’œil local.
Adopte une tenue respectueuse et adaptée au climat pour éviter les regards insistants.
Manger du caillou : street food et saveurs improbables
Tiens-toi prêt·e à manger du caillou – version gustative s’entend ! La street food égyptienne balance entre extase culinaire et ovni gustatif :
Spécialité | Description | Note Octave |
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Ta’ameya | Falafel verts aux fèves | 😋 |
Koshari | Mélange riz-pâtes-lentilles | 😐 |
Feteer baladi | Galette feuilletée sucrée/salée | 😖 |
Anecdote véridique : j’ai survécu à une overdose de koshari servis par un chef moustachu qui jurait que ça donnait la force d’un crocodile du Nil… Résultat ? Quatre heures sur un banc à regarder passer des chèvres philosophiques. Bref. C’est cadeau.
Conclusion : l’aventure commence là où s’arrête le tourisme de masse !
Il est temps d’oser : franchis la frontière invisible du tourisme mainstream et laisse-toi chuchoter les secrets d’Égypte par des revenants plus loquaces que tous les guides certifiés de Louxor. Les pyramides t’attendent vues d’en haut (merci la montgolfière tractée par dromadaires, évidemment), la street food n’a pas fini de te retourner le palais et les yourtes du désert blanc sont prêtes à t’offrir l’insomnie étoilée. Bref. Choisis l'inattendu pour découvrir la véritable Égypte.
