En 12 ans de virées à Londres, une chose est sûre : j’en ai vu, des quartiers. Mais aucun n’arrive à la cheville de Camden Town. Mon guide ultra-complet pour comprendre pourquoi.
Mes 5 spots incontournables pour sortir à Camden Town
On attaque direct : Camden Town, c’est l’étrange laboratoire où la nuit ne pardonne rien, pas même tes baskets trouées. Si tu crois encore que l’aventure se joue sur une croisière touristique, alors prépare-toi à avaler du bitume underground…
The Electric Ballroom – temple de l’éclectisme musical
Depuis 1938, The Electric Ballroom trône tel un mirage sonore au cœur de Camden. C’est pas ici qu’on vient pour enfiler des perles, mais bien pour s’en prendre plein la cage thoracique : Joy Division a saturé les murs d’échos lugubres, The Killers a fait couler la sueur sur les néons déglingués et Billie Eilish s’est prise pour une prêtresse goth. Punk, pop ou grosses machines électro – l’endroit dégomme tout ce qui ressemble à du tiède.
Et comme la légende urbaine veut qu’un soir de concert des Clash, le bassiste ait tenté d’accorder son instrument avec... un micro-onde emprunté à la loge (l’histoire ne dit pas si le vinyle a fondu), autant te dire que rien n’est trop absurde dans cette cathédrale païenne.
Points forts :
- Sonorisation qui te décroche les orbitales
- Line-up éclectique (punk, hip-hop, électro, rock)
- Cave en sous-sol pour perdre tes potes et retrouver des fantômes new wave
Dublin Castle – rock’n’roll old school
Ici on s’essuie les pieds sur le tapis du rock British. Dublin Castle est ni plus ni moins qu’une sorte de musée vivant où Madness a appris à déraper, Blur a rôdé ses refrains crados et Amy Winehouse s’est essayée incognito avant de grimper au panthéon. L’ambiance ? Bois sombre, banquettes usées et amplis qui grincent sous le poids des riffs nostalgiques : tiens-toi prêt·e à manger du caillou quand le jack se barre.
⭐⭐⭐⭐☆ – Pub iconique, guitares saturées, pintes costaudes
Anecdote : Un soir d’hiver glacial, une fan d’Amy Winehouse aurait tenté de convaincre le barman que sa coupe « beehive » protégeait mieux contre le froid qu’un bonnet. Lui n’a jamais vraiment tranché.
Green Note – intimité folk et jazz
Coin minuscule planqué dans Camden mais acoustique chirurgicale : si t’as envie d’avoir l’impression qu’un songwriter pleure dans ta bière ou qu’un saxophoniste souffle juste pour toi (et ton âme cabossée), Green Note t’offre ça chaque soir. Filer doux c’est tricher ici ; faut venir avec ses tripes ou rester dehors.
Résumé express :
- Horaires : 19h–02h (prends ton temps)
- Scène libre chaque soir — zéro star system mais beaucoup d’émotion brute
- Entrée gratuïte ou donation — parce que même l’authenticité mérite un tips !
Lock Tavern – concerts live et ambiance pub
Un double-jeu assumé pour les schizos festifs : Lock Tavern, c’est une scène live qui pulse autant qu’une terrasse rooftop où traîner ses boots entre deux riffs. Quand les basses cognent sous les poutres en bois et que la piste de danse se transforme en cathédrale improvisée, inutile de chercher une excuse : on n’a plus envie de rentrer dormir.
À cocher :
- Programmation musicale en roue libre (rock, indie…)
- Bière artisanale servie avec insolence
- Rooftop panoramique pour voir Camden clignoter sans filtre Instagram !
Roundhouse – concerts d’envergure historique
Ancien hangar ferroviaire devenu sanctuaire du live XXL : Roundhouse, c’est là où Pink Floyd a inventé la transe psychédélique et où Jimi Hendrix a retourné l’acier post-industriel à coups de solo mutant. L’acoustique défie toute logique humaine — on n’a jamais assez d’un seul shot de whiskey pour oublier le GPS qui t’a amené là entre deux tunnels glauques.
« La nuit au Roundhouse, c’est une transe industrielle où le béton devient sacré. »
Camden Town : le royaume de la vie nocturne alternative
On s’attaque à la racine : Camden Town ne s’est pas contentée de repeindre trois murs en noir pour attirer la hype, non. Cette enclave mutante a creusé son sillon punk dans le bitume londonien à coups de riffs, de docs martyrisées et de larsens impolis depuis les années 70.
Histoire punk et anecdotes underground
Camden, c’est l’épicentre d’un séisme culturel qui ne finit jamais sa réplique. On rembobine : l’anarchie punk explose en juillet 1976 au Roundhouse (oui, les Clash, mais aussi les Ramones qui venaient fracasser leurs amplis dans une Angleterre interloquée), puis Motörhead débarque et fait couler la bière plus vite que son batteur claque des baguettes. L’attitude DIY, le refus du consensus, le cuir qui colle à la peau — tout démarre ici et te colle aux semelles.
Année | Groupe culte | Lieu |
---|---|---|
1976 | The Clash | Electric Ballroom |
1979 | Ramones | Roundhouse |
"À Camden, même le silence pue la distorsion vintage. Si tu tombes sur un vieux roadie tatoué qui te raconte qu’il a vu un pogo entre un corbeau et un policier, crois-le."
Scène musicale : du blues au hip-hop en passant par l’électro
Ici t’as pas seulement du punk à pleurer dans ta pinte : Camden Town sort l’artillerie sonore tous azimuts. Tu veux lécher un solo blues fondant ? Direction The Blues Kitchen ou Jazz Café pour voir des vieux routiers gratter jusqu’à la rupture de cordes — le genre de soirée où même ton manteau transpire l’authenticité. Hip-hop en mode coup de boule ? Underworld injecte du beat sombre dans ton cortex pendant que KOKO balance grime, soul ou R&B sans demander l’avis du voisin. Et si tu rêves d’une saturation électro à te faire perdre ton code postal, alors Proud Camden t’aspire direct dans sa spirale néon et stroboscopique.
Résumé express :
- Blues au Jazz Café (jam sauvage garantie)
- Hip-hop au Underworld (moshpit ou rien)
- Électro au Proud Camden (perdu·e dans les lasers)
Rencontres et communautés : goth, emo, rockers et bohèmes
Tu crois qu’on croise juste quelques punks délavés sur Chalk Farm Road ? Misère ! Camden Town est peuplée d’une faune fantastique où chaque tribu parade ses couleurs (ou son absence). Les goths squattent The Underworld, maquillés façon film expressionniste allemand ; les emos se rassemblent autour de la scène du Electric Ballroom pour comparer leurs Doc Martens customisées ; les bohèmes préfèrent traîner sur Regent Canal avec une bouteille tiède à deux mains et un carnet prêt à saisir l’air du temps.

- Goth à The Underworld (mélancolie industrielle garantie)
- Emo au Electric Ballroom (mascara waterproof obligatoire)
- Bohèmes sur Regent Canal (le spleen urbain version DIY)
Anecdote authentique : Un soir très foutraque il y a quelques années — j’ai assisté au mariage goth le plus improbable : cérémonie au bord du canal sous la pluie battante, échange d’anneaux en os gravé devant une meute de rockers hilares… Le curé portait une crête violette et récitait Joy Division en guise de sermon. Bref : filer doux ? C’est tricher.
Bars et pubs incontournables pour une soirée rock, jazz ou électro
On va pas se mentir : Camden Town ne veut pas de touristes égaré·es qui cherchent une pizza surgelée à minuit. Ici, tu viens pour les bars où la transpiration finit toujours par recouvrir le setlist, et où le wifi se fait la malle avant minuit. Filer doux, c’est clairement tricher.
Plonger dans l’âme du rock britannique au Dublin Castle

Tu sens déjà la sueur et la bière ? Le Dublin Castle n’est pas juste un pub, c’est une école de vie à gros décibels. Institution en béton armé du rock indépendant depuis les années 70, il a vu Madness et Blur apprendre à cogner plus fort que leur ombre – ici on ne joue pas dans la dentelle : quatre soirs par semaine, concerts live qui te chalutent entre pogo déraillé et solo guitar-hero usé jusqu’à la moelle. On y croise autant d’amateurs cabossés que de futurs phénomènes (et parfois des losers magnifiques). Sessions gratuites ou presque, jukebox qui suinte le riff vintage, clientèle bigarrée. T’es prévenu·e : les amplis grincent pour de vrai.
⭐⭐⭐⭐☆ – Authentique, chaleureux, acoustique brute
Profiter du jazz et folk dans un écrin cosy au Green Note

En passant la porte du Green Note, t’es happé direct par une atmosphère feutrée façon machine à ralentir le temps. La programmation est taillée au scalpel : jazz, folk rare ou world music qui fait voyager ton cortex sans demander de papiers. La déco mixe banquettes défraîchies et végétation qui a vu plus de solos que ta playlist Spotify entière – parfait pour les soirs où tu veux écouter un songwriter pleurnicher en direct sur tes angoisses existentielles. Et comme chez eux « star system » rime avec sortie de secours, tu risques de finir par applaudir un génie inconnu en sirotant ton cocktail artisanal. Oui oui : si la vie était logique, ce serait fermé tous les soirs.
- Session folk 20h
- Jazz jam 22h
- Cocktails artisanaux
Monter sur la terrasse sur le toit du Lock Tavern pour bières artisanales et DJ sets

Le Lock Tavern c’est l’étage bonus pour ceux qui veulent voir Camden glitter sous les néons sans se payer un drone. Terrasse panoramique vue directe sur le marché illuminé – franchement tu risques d’y rester planté·e à observer les gens courir après leur dignité. En bas ça pulse : DJ set trempé dans la fièvre indé ou électro énervée ; en haut on trinque à coups de Pale Ale locale (ou d’autre brasserie chelou). Sélection solidement craftée : oublie tout espoir de retrouver ton réseau – pas de wifi ici, tu es prévenu·e. T’exagères ? Viens tester…
- Arriver avant 21h (après t’as que des miettes)
- Tester la Pale Ale locale sans demander si elle est filtrée (on s’en fiche)
- Garder une place au bar sinon c’est debout jusqu’à la fermeture
Siroter une pinte irlandaise au Sheephaven Bay et écouter des sessions live

Tu veux l’authenticité au mètre carré ? Sheephaven Bay déroule son tapis vert irlandais dès que tu passes la porte : murs chargés de souvenirs sportifs improbables, accent gaélique qui claque entre deux rires gras… Tous les dimanches c’est session trad live dès 19h — ambiance familiale garantie mais attention : amateur·rice de Guinness ? Tiens-toi prêt·e à défendre ta pinte contre vents mauvais et grignoteurs malpolis ! Musiciens qui partagent leurs histoires entre deux reels endiablés ; clientèle fidèle parfois plus bruyante qu’une finale du Six Nations… Tu vas aimer même si t’as jamais pigé les règles du hurling.
⭐⭐⭐⭐☆ – Irish spirit, musique live, bonne humeur garantie
Terminer cosy au Good Mixer avec assiettes réconfortantes

Quand il est vraiment tard ou simplement trop tôt pour voir clair, The Good Mixer te ramasse façon refuge pop-culture : lounge rétro piqué aux heures Britpop déglinguées (Oasis traînait là quand ils avaient encore tous leurs cheveux), jukebox rincé aux tubes indie/rock british… Et si l’envie te prend d’éponger le tout : nachos dégoulinants, fish & chips honnête ou gin bizarrement bien sélectionné — voilà comment survivre jusqu’au dernier métro.
- Nachos cheese
- Fish & chips
- Sélection de gins
L’ironie ? Plus personne ne danse vraiment mais ça ne dérange absolument personne.
Clubs et salles de concert à ne pas rater
Camden, la nuit, c’est le round d’honneur des âmes têtues. Ici, si tu comptes t’échapper avant 4h du mat’, change de trottoir : il y a trop d’endroits où survivre rime avec suer.
Plonger dans l’ancien théâtre revisité en club mythique Koko
Il faut être naïf pour croire que le KOKO n’est qu’une salle de concert. Ce machin-là, c’est un phénix : ouvert en 1900 comme théâtre victorien (Camden Theatre), transformé en hippodrome puis « Camden Palace », il a fini par muter en temple hédoniste sous le nom de KOKO. L’architecture art déco grince toujours sous les pas des clubbeurs ; David Bowie venait s’y échauffer la cravate bien avant que Pink Floyd ne repeigne le plafond à coups de lasers psychés. Pas question ici de faire semblant : l’énergie est brute et la scène principale donne sur un balcon lézardé où tu risques d’aboyer sans prévenir.
Résumé express :
- Soirées électro où les murs tremblent pour de vrai
- DJ internationaux qui te font oublier le prix du Uber retour
- Scène principale féroce + balcon vertigineux pour espionner les survivant·es
Explorer les catacombes gothiques et métal du Underworld
Sous le pub World’s End, salut à toi qui ose descendre : The Underworld. C’est la cave qui sent la ferraille et le cuir moisi, la lumière stroboscopique te découpe la rétine alors que les headbangers s’envoient du Korn ou du NIN en pleine face. Accroche-toi, ça secoue fort — ici, chaque pogoteur connaît par cœur l’heure du dernier riff…
- Concerts métal (line-up souvent plus vénère qu’un lundi matin)
- Soirées goth (mascara fini façon film d’horreur)
- Bar interne : shots servis avec froideur industrielle
Découvrir Proud Camden : club, expo d’art et afters fous
Le Proud Camden, c’est un vieux horse hospital recarrossé en laboratoire à expériences nocturnes — expo photo et art punk à l’étage, concerts ou DJ sets dans les box antiques, afters jusqu’à ce que tes chaussettes implosent. Polyvalence totale : tu passes d’un vernissage à une transe house sans voir passer minuit. Piste de danse = cathédrale du vice (c’est factuel).
À tester absolument :
- Visiter l’expo temporaire (même sobre)
- Danser jusqu’à l’aube sur des beats indécents
- Tester au moins deux cocktails signature sinon t’as rien compris
Vibrer house music au bord du canal avec Lockside Camden
Le Lockside Camden te balance direct sur une terrasse indus’ posée juste au-dessus du Regent’s Canal : basses liquides qui tapent contre les péniches, DJs house/techno jusqu’au petit matin, clientèle en roue libre (attention aux cygnes narquois). Esprit free party sous néons fatigués : l’ironie ? Tu viens mater le canal mais tu finis par danser dessus.
⭐⭐⭐⭐☆ – Basses liquides, décor industriel, afters licences open air
Conseils pratiques pour une virée nocturne à Camden Town
On attaque le nerf de la guerre : survivre (et briller) la nuit à Camden, ça ne s’improvise pas. Voici le kit ultime, garanti sans poudre aux yeux, pour éviter de finir dans un night bus avec un kebab froid et des regrets pleins les poches.
Optimiser tes transports et ta sécurité : du métro au taxi, évite les embûches
Ne fais pas confiance à ton GPS après trois pintes — Camden a son propre fuseau horaire nocturne.
- Métro Northern Line : Service de nuit vendredi/samedi, descends à Camden Town ou Chalk Farm Road (jusqu’à 5h du matin). Entre deux rames, patrouilles de la British Transport Police : tu risques plus l’overdose de néons que le mauvais plan.
- Safety Bus Camden : Si tu sens que la nuit te gifle un peu trop fort, cherche le Safety Bus stationné sur Parkway (vendredi/samedi 21h30–2h30), staff formé et ambiance anti-bad trip. Personne ne te juge si tu débarques en larmes ou déguisé en licorne.
- Taxis/Uber/Bolt : Les VTC tournent h24 ; oublie les taxis sauvages près du canal, télécharge Citymapper pour éviter d’attendre sous la pluie. Les retours groupés : c’est économique et t’évitera peut-être une anecdote gênante sur Reddit.
Checklist vitale :
- Ligne Northern jusqu’à Chalk Farm Road
- Uber ou Bolt disponible 24h/24
- Télécharger Citymapper
Choisir les bons horaires et jours : quand le quartier s’éveille (ou pas)
Camden c’est comme une vieille radio pirate : faut tourner le bouton au bon moment sinon t’atterris sur la fréquence des touristes perdus.
- Jeudi/vendredi : Entrée gratuite dans plusieurs clubs/pubs avant 22h si t’as pas peur de braver l’apéro local. Ambiance montée crescendo – ceux qui dorment ratent tout.
- Samedi : Le pic nerveux c’est entre 23h et 2h – prépare-toi à voir défiler autant de looks improbables que d’accents internationaux. Résilience obligatoire.
- Dimanche : Camden se transforme en vieille chaussette moelleuse. Parfait pour traîner au pub façon chat errant ou récupérer ton tympan sur fond d’open mic jazzy… mais n’attends rien de festif après minuit, même le canal baille aux corneilles.
À retenir :
- Jeudi/ven : entrée gratuite avant 22h
- Samedi : peak hour 23h–02h
- Dimanche : ambiance chill au pub
Gérer ton budget : bières à moins de 5£ et freebies dans les clubs
Parlons pognon sans détours — ici tout se négocie sauf l’ennui. La bière standard tape autour de £5 mais si tu sais lire entre les lignes des ardoises crayeuses derrière le bar…
- Happy hour au Dublin Castle : 18h–20h — bière pression moins chère qu’un fish & chips tiède. Ne demande pas un cocktail molecular ici tu passeras pour un touriste égaré.
- Guest list gratuite au Koko : scanne leur Insta ou mate sur Resident Advisor, y’a fréquemment des places gratuites avant minuit pour les malins qui prévoient leur coup.
- Shots offerts après minuit dans certains clubs quand l’ambiance devient assez absurde (demande gentiment au bar, ça passe parfois).
- Cash ou carte ? Prends toujours une dizaine de livres billets froissés — certains bars détestent le sans-contact passé une certaine heure (oui c’est rétrograde, oui c’est Camden).
Astuce bonus : méfie-toi des distributeurs automatiques devant les clubs – frais surréalistes garantis. Prévois ton cash ailleurs !
À checker :
- Happy hour 18h–20h au Dublin Castle
- Guest list gratuite au Koko
- Shots offerts après minuit
Conclusion : prépare-toi à manger du caillou… et à en redemander ! C’est cadeau.
On va pas se faire croire que tout ça n’était qu’un simple détour touristique. Camden Town, c’est le laboratoire de l’excès, la fabrique à souvenirs qui te colle encore un peu plus la nuit sous la peau — surtout si tu t’es laissé embarquer dans un pub sans wifi (le vrai luxe). Les puristes le savent déjà : on ne sort pas indemne d’un shot de whiskey dans ce quartier, ni d’une danse improvisée où les pieds s’usent sur le plancher collant et sacré des salles historiques.
Ici, chaque soirée cogne différemment : t’as goûté au rock poisseux du Dublin Castle, au jazz fêlé du Green Note, aux déambulations gothico-punk du Underworld ou à l’indécence house du Lockside ? Alors tu sais que dans Camden, c’est le chaos qui fait loi — et c’est là tout son génie. Personne ne vient pour « voir », tout le monde finit par vivre un truc absurde, voire inespéré (et ça vaut parfois mieux qu’un selfie standard devant Abbey Road).
Le souvenir de Camden s’imprime toujours plus fort que la carte bleue : les meilleurs récits naissent entre deux pintes tièdes et un setlist gribouillé.
Ce guide n’a pas vocation à gentiment tenir la main : je suis convaincu·e que les plus grands soirs se déroulent hors réseau et que le GPS ne sert qu’à te pousser vers l’inattendu. Toi aussi viens perdre le nord – et graver ton anecdote bancale sur les murs invisibles de Camden.